Illusion de l’âme [01]

Publié le par Gab and Missiz

Sa main vint caresser sa joue, alors qu’il lui faisait un sourire timide. Elle posa son regard brun dans le sien et le lui rendit. Il quitta la pièce, la laissant à cet endroit si sombre, sans fenêtre, rien. Seulement la noirceur du lieu. Elle se releva et soupira. Elle empoigna son sac à dos et sortie à son tour. Elle descendit les marches à la hâte et poussa la porte de l’immeuble se retrouvant dans un univers blanc. L’hiver qui la rendait si nostalgique. Elle releva le collet de sa redingote et s’engouffra dans la ruelle. Ses cheveux mi-courts étaient balayés par le vent glacial de l’hiver. Elle regarda derrière elle sentant une présence. Un simple coup d’œil qui la renseigna aussitôt sur ce qui se passait derrière elle. Deux hommes marchaient à sa poursuite. Elle accéléra le pas, du moins, ce que lui permettaient ses bottes à talons aiguilles, lacées jusqu’aux genoux. Elle tourna à sa droite, trottinant dans une ruelle, apercevant la civilisation. Le monde, celui qui la sauverait, mais aussi qui ignorait son existence. Tout ce qu’elle désirait, ses ambitions. Tout. Elle tourna le coin et se mélangea à une foule, échappant ainsi à ses poursuivants. Elle continua sa marche plus tranquillement cette fois-ci, croisant des regards intrigués ici et là. Elle soupira et sortit ses écouteurs, les portant à ses oreilles. Ouvrant son lecteur audio, elle sélectionna un groupe du nom deStratovarius et laissa la musique l’envahir. Elle fut aussitôt envoutée par cette mélodie merveilleuse qu’est le métal et se mis à sourire, quittant son attitude froide qu’elle arborait en tout temps.

Elle s’arrêta, élevant le regard sur le clocher de son pavillon universitaire. 3h10. Elle ne serait pas en retard pour son cours. Elle traversa la rue et ouvrit une porte s’engouffrant dans la Fabrique de l’université. Elle monta au deuxième étage, à l’aide des escaliers qui se trouvaient à l’opposer de l’entrée qu’elle avait empruntée. Elle tourna aussitôt à sa droite et pris place dans le local où déjà plusieurs étudiants étaient. Déboutonnant sa redingote, quelqu’un vint se joindre à elle. Elle lui sourit, sortant de son sac un cahier à dessin.

Le professeur au-devant de la classe commença à réciter son cours, qu’il semblait connaître par cœur tellement il ne changeait pas son contenu souvent. Elle continua à griffonner sur les feuilles de son cahier, un homme, ou mieux une silhouette, marchant contre le vent d’une tempête de neige. Encore de la neige. Cette chose si belle, si éphémère. Ces merveilleux paysages qui changent à tout moment. Elle soupira, changeant son attention pour la diriger vers le professeur qui à son grand étonnement continuait toujours à pelleter des nuages.

Trois heures plus tard, elle ressortait du cours. La noirceur avait gagné l’extérieur, cet extérieur si froid, mais si chaud à la fois. Elle reprit sa marche au travers des ruelles noires. Tout ce qu’elle entendait était le son de ses pas qui se répercutaient sur les murs des immeubles. Elle huma l’air, alors que la tempête se calmait pour laisser place à de gros flocons qui virevoltaient en une merveilleuse danse jusqu’au sol.

Devant elle, une silhouette apparue. Étrangement, elle ressemblait à son dessin. Elle sourit à la vue de cette dernière et se dirigea vers elle, pressant le pas. Mais juste avant qu’elle ne l’atteigne, des mains l’empoignèrent, la tirant à l’opposé de l’homme, cet homme toujours immobile. Elle se débattit, repoussant ceux qui l’attiraient loin de lui. Rien à y faire, ils étaient plus forts qu’elle. Elle cria en direction de la silhouette pour la réveiller. Un choc parcourut cette dernière, se réveillant soudainement. Surprise, elle examina la scène et courut aussitôt vers elle. Hélas, elle s’éloignait. Dans la noirceur, la silhouette peinait à la voir, même en accélérant le pas, elle la perdait de vue. Cette chose, si fragile. Elle étendit une main de l’autre côté de la ruelle espérant qu’elle viendrait la sauver, mais sa main se perdit dans le vide. Elle hurla de nouveau, alors qu’elle était emportée elle ne savait où. Une image se forma soudainement dans son esprit, oui. Oui, elle le savait et l’endroit ne lui plaisait guère. Une fois de plus, elle hurla et l’ombre de la silhouette se forma derrière le rideau de flocons qui devenait de plus en plus épais. Sa main s’étendit de nouveau vers le noir de cette apparition, mais encore une fois elle rencontra le vide, s’engouffrant dans une voiture.

Les yeux à demi ouverts, elle regarda l’endroit où elle se trouvait. Quelques instants de sa vie lui manquaient, elle ne savait pas comment elle était arrivée à cet endroit. Le plus loin qu’elle se souvienne, fut lorsque sa main se perdit dans le vide cherchant cette silhouette. Elle soupira, alors que derrière elle une présence s’anima. Un regard furieux se retourna vers cette dernière, empli de colère, mais à la fois, l’incompréhension se traduisait dans les traits de son visage. Elle se leva, chancelante. Reprenant possession de tous ses membres, elle se dirigea aussitôt vers la présence qui s’avéra être un homme. Un homme, dont la grandeur la faisait frissonner. Les traits de son visage étaient sévères et finement dessinés.

Son regard se changea pour ne montrer que toute la colère qu’elle ressentait. Elle demanda aussitôt à l’homme la raison de sa présence en cet endroit si mystérieux. Il ne répondit pas. Elle se fâcha et lui demanda de nouveau ce qu’elle faisait là. Il sourit, étirant ses fines lèvres et empoigna violemment les cheveux de sa captive. Il la repoussa contre le mur si fort, que ce dernier trembla. Elle laissa s’échapper un cri de douleur, alors qu’elle plongeait son regard dans celui de l’homme, le défiant. L’une des mains de ce dernier glissa le long de sa cuisse et caressa son entre-jambes. Il cessa tout geste soudainement et laissa les cheveux retomber sur le visage carré de la personne.

-         -  Vous semblez choqué, prononça-t-il.

Publié dans Illusion [Complète]

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
D
<br /> oua...que dire...histoire étrange...En fait je suis un peu paumée LOL<br /> Non j'ai suivie, j'ai compris - normalement - mais ca me laisse une sensation assez bizarre...Pas désagréable, au contraire, ton style me parait tellement différent de ce que j'ai lue<br /> auparavant...<br /> Ca m'emporte totalement, tu joues subtilement avec le rêve et la réalité, très spécial...<br /> <br /> t'as tout bon en gros !<br /> <br /> =)<br /> Je continue ma lecture :p<br /> <br /> <br />
Répondre
G
<br /> <br /> Haha!!! Pour les autres histoires si tu parles de conscience ou de la fan fic, on est deux pour écrire moi et Missiz alors que là j'suis seule à l'écrire alors c'est vraiment mon style à moi!<br /> <br /> <br /> <br />